La solitude comme un précieux moment d’inspiration ?
« Il faut aimer la solitude pour être photographe » disait Raymond Depardon.
Etat propice à une réflexion personnelle comme une porte grande ouverte sur moi-même, qui influe sur la capture de l’instant. C’est sans doute une manière de chercher une part de vérité dans chacune de mes images.
Cette solitude n’est pas vide, angoissante. Au contraire, elle m’est vitale et nécessaire à mon travail de construction, de recherche. Elle est comme un recueillement choisi, un moment peuplé de la pensée de tout ce qui me fait vibrer, m’émeut dans une image. Elle est ce qui me porte et enveloppe mon regard.
Que ce soit pour saisir l’isard funambule ou l’arbre couché par les vents dans une scène dépourvue de toute vie, la solitude me renvoie à cet état presque animal où l’instinct prend le dessus et guide mes pas de photographe.
Une bulle poétique, comme un témoignage des beautés sauvages que nous offre la nature dans ce qu’elle a de plus fragile et de plus éphémère.
Un plaidoyer pour qu’elle reste encore et pour longtemps, une source d’émerveillement.